La lecture à voix haute est une véritable discipline artistique, qui a su convaincre petit à petit un large public. Livres en Tête, premier festival à célébrer cette discipline en France, dont la prochaine édition se tiendra du 25 au 28 novembre 2015 a vu le jour il y a sept ans : il fait maintenant salle comble. Pourtant, ce n’est pas du théâtre. Il n’y a pas de mise en scène. C’est un artiste, seul sur les planches, qui lit un texte, sans costume, sans décor, sans artifice. Et ça marche. L’enchantement est là, le public aussi. Revenons sur cette nouvelle manière « de lire les textes en les écoutant ».
Livres en Tête, premier festival à célébrer cette discipline en France, a vu le jour il y a sept ans : le succès n’était pas gagné alors. Enquête sur un art encore trop peu connu, mais qui désormais fait salle comble.
La lecture à voix haute, un art injustement méconnu
Chaque année, le festival Livres en Tête – premier festival à célébrer la lecture à voix haute en France – redonne vie à des textes truculents, chefs d’œuvres anciens ou contemporains, déjà connus ou à découvrir d’urgence. Sa 7e édition se déroule du 25 au 28 novembre 2015 à Paris. Il est le résultat d’une motivation partagée par la production des Livreurs, lecteurs sonores, des passionnés de littérature et professionnels de la lecture à haute voix, et par le Service culturel de la Sorbonne (Paris IV), résolus à faire connaître cette pratique artistique – pourtant reconnue dans la grande majorité des pays européens – sur la scène culturelle française. La lecture à haute voix n’est pas du théâtre, bien qu’elle en partage certaines caractéristiques, telles que des techniques respiratoires, le jeu sur les émotions ou la posture scénique ; elle s’en distingue principalement par l’art du lecteur d’apprêter le texte d’une intention, d’après une analyse littéraire. Interprétation et mise en valeur du texte sont en effet au cœur de l’art du lecteur. Il s’efface au profit des images convoquées par les mots et le public finit par l’oublier pour voir véritablement les personnages qu’il fait naître, quand, au contraire, le comédien incarne pleinement, physiquement, la parole qu’il déverse. À l’instar du musicien soliste, le lecteur choisit « des morceaux de littérature » qu’il travaille comme une étude sonore : sa lecture vivante donne voix à toutes les nuances de sens et de rythme du texte pour offrir au public l’interprétation littéraire la plus juste possible. Et cette interprétation personnelle, au plus près des mots, que propose le lecteur, embarque le public à son tour dans cette relation émotive, intime, avec le texte.
Au carrefour des arts…
Vous vous dîtes : « Des lectures sur scène ? Quel ennui ! » Détrompez-vous ! Livres en Tête met tout en place pour conquérir le cœur d’un public a priori récalcitrant ou novice en matière de littérature : c’est un show littéraire au carrefour des arts. Se succèdent diverses soirées aux thèmes variés (textes policiers, intimes, érotiques, de sport ou de science…) aux formats ambitieux (cabaret littéraire, dégustation de vin, numéros de magie, musique...). Dans un rythme effréné se croisent lectures et solos de batterie endiablé, auxquels s’ajoutent une démonstration d’escrime par l’équipe de France de fleuret, ou encore un numéro d’effeuillage burlesque… Le bouquet final est un Bal à la Page, soirée dansante alternant la danse et les lectures. La diversité artistique est une des exigences de Livres en Tête : il s’agit d’accompagner les lectures, qui font davantage appel à l’imagination du public, de numéros visuels variés, afin de faire voir ou entendre que tous les arts se répondent, s’enrichissent et se rejoignent dans une émotion partagée.
Les invités issus de milieux artistiques hétéroclites contribuent à cette diversité. Sont présents, bien entendu, des personnalités du monde littéraire, notamment les auteurs dont les livres sont lus sur scène : ainsi ont participé Bernard Pivot, François Busnel, Daniel Pennac, Eric Naulleau et sont attendus Carole Martinez, Yann Moix, Pierre Jourde, Philippe Grimbert… Mais les mondes, musical (Karol Beffa, Natalie Dessay…), artistique (Juliette Dragon...) et intellectuel (Raphaël Enthoven, Ollivier Pourriol, André Brahic, Jean-Claude Carrière…) sont également représentés. Certaines soirées sont l’occasion de rencontrer dans le spectacle littéraire des personnalités des plus inattendues : Raymond Poulidor et Nelson Monfort (ancien coureur cycliste et journaliste sportif) sont venus pour la soirée sportive ; Katsuni et Anna Polina, actrices X, ont été les marraines de deux Bals à la Page sur le thème de la littérature érotique.
Livres en Tête, premier festival à célébrer cette discipline en France, a vu le jour il y a sept ans : le succès n’était pas gagné alors. Enquête sur un art encore trop peu connu, mais qui désormais fait salle comble.
La lecture à voix haute, un art injustement méconnu
Chaque année, le festival Livres en Tête – premier festival à célébrer la lecture à voix haute en France – redonne vie à des textes truculents, chefs d’œuvres anciens ou contemporains, déjà connus ou à découvrir d’urgence. Sa 7e édition se déroule du 25 au 28 novembre 2015 à Paris. Il est le résultat d’une motivation partagée par la production des Livreurs, lecteurs sonores, des passionnés de littérature et professionnels de la lecture à haute voix, et par le Service culturel de la Sorbonne (Paris IV), résolus à faire connaître cette pratique artistique – pourtant reconnue dans la grande majorité des pays européens – sur la scène culturelle française. La lecture à haute voix n’est pas du théâtre, bien qu’elle en partage certaines caractéristiques, telles que des techniques respiratoires, le jeu sur les émotions ou la posture scénique ; elle s’en distingue principalement par l’art du lecteur d’apprêter le texte d’une intention, d’après une analyse littéraire. Interprétation et mise en valeur du texte sont en effet au cœur de l’art du lecteur. Il s’efface au profit des images convoquées par les mots et le public finit par l’oublier pour voir véritablement les personnages qu’il fait naître, quand, au contraire, le comédien incarne pleinement, physiquement, la parole qu’il déverse. À l’instar du musicien soliste, le lecteur choisit « des morceaux de littérature » qu’il travaille comme une étude sonore : sa lecture vivante donne voix à toutes les nuances de sens et de rythme du texte pour offrir au public l’interprétation littéraire la plus juste possible. Et cette interprétation personnelle, au plus près des mots, que propose le lecteur, embarque le public à son tour dans cette relation émotive, intime, avec le texte.
Au carrefour des arts…
Vous vous dîtes : « Des lectures sur scène ? Quel ennui ! » Détrompez-vous ! Livres en Tête met tout en place pour conquérir le cœur d’un public a priori récalcitrant ou novice en matière de littérature : c’est un show littéraire au carrefour des arts. Se succèdent diverses soirées aux thèmes variés (textes policiers, intimes, érotiques, de sport ou de science…) aux formats ambitieux (cabaret littéraire, dégustation de vin, numéros de magie, musique...). Dans un rythme effréné se croisent lectures et solos de batterie endiablé, auxquels s’ajoutent une démonstration d’escrime par l’équipe de France de fleuret, ou encore un numéro d’effeuillage burlesque… Le bouquet final est un Bal à la Page, soirée dansante alternant la danse et les lectures. La diversité artistique est une des exigences de Livres en Tête : il s’agit d’accompagner les lectures, qui font davantage appel à l’imagination du public, de numéros visuels variés, afin de faire voir ou entendre que tous les arts se répondent, s’enrichissent et se rejoignent dans une émotion partagée.
Les invités issus de milieux artistiques hétéroclites contribuent à cette diversité. Sont présents, bien entendu, des personnalités du monde littéraire, notamment les auteurs dont les livres sont lus sur scène : ainsi ont participé Bernard Pivot, François Busnel, Daniel Pennac, Eric Naulleau et sont attendus Carole Martinez, Yann Moix, Pierre Jourde, Philippe Grimbert… Mais les mondes, musical (Karol Beffa, Natalie Dessay…), artistique (Juliette Dragon...) et intellectuel (Raphaël Enthoven, Ollivier Pourriol, André Brahic, Jean-Claude Carrière…) sont également représentés. Certaines soirées sont l’occasion de rencontrer dans le spectacle littéraire des personnalités des plus inattendues : Raymond Poulidor et Nelson Monfort (ancien coureur cycliste et journaliste sportif) sont venus pour la soirée sportive ; Katsuni et Anna Polina, actrices X, ont été les marraines de deux Bals à la Page sur le thème de la littérature érotique.