Pour la première fois, la sémillante équipe des Livreurs, intervient pendant le Festival America. Point d'orgue : un Bal à la Page qui aura lieu le vendredi 9 septembre à Vincennes et qui va mettre le feu à la littérature américaine ! Spécialistes de lectures orales, Les Livreurs ont initié une nouvelle manière de "goûter" les textes. Élisabeth Viain, une des Livreuses avisées, nous en donne la saveur...
Pour la première fois, Les Livreurs investissent le Festival America. Comment s'est organisé ce partenariat ? Allez-vous développer d'autres bals dans des manifestations externes à celles que vous organisez vous-mêmes ?
Nous avions déjà participé une première fois au Festival America en 2014 dans le cadre du café des libraires avec les étudiants de l’atelier de lecture à voix haute de l’Université Paris-Sorbonne (La Sorbonne Sonore). La réception du public avait été excellente, ce qui a encouragé Francis Geffard à proposer aux Livreurs et à La Sorbonne Sonore d’intervenir sur l’ensemble du festival. Les Livreurs ont déjà proposé le Bal à la Page dans différentes manifestations littéraires comme le Salon du Livre de Paris, les journées de la francophonie au Ministère de la culture, et dans le cadre du prix Prince-Pierre de Monaco. Les prochains bals auront lieu dans le cadre du festival Livres en Tête à la fin du mois de novembre et pour la Saint-Valentin.
Racontez aux lecteurs de Viabooks qui ne vous connaissent pas déjà en quoi consiste un Bal à la Page...
Le Bal à la Page, c’est un peu comme un mariage entre le coin du feu et la boîte de nuit ; c’est une réunion de « bibliovores » insatiables et de « clubbeurs » invétérés ! Guidé par le déhanché et les indications bienveillantes d’un professeur de danse, vous commencez par vous mettre en jambe avec un joyeux cours collectif, où se succèdent zumba, mambo ou cha-cha-cha. Puis, des lecteurs professionnels investissent le plateau et vous font entendre une bonne tranche de livres, avant qu’un DJ ne transforme à nouveau la scène en piste de danse. Entre un pas de salsa et le miaulement d’une guitare, vous reprenez votre souffle accoudé à la table du libraire, derrière laquelle vous font signe vos auteurs favoris. Autographe sous le bras et sourire béat aux lèvres, vous regagnez votre siège pour un nouveau morceau de littérature …ainsi de suite jusqu’aux douze coups de minuit si le cœur vous en dit !
Quelle est la différence entre un texte joué par un acteur et un texte dit par un "lecteur" professionnel ?
Et si nous comparions Juliette Binoche et Dalida ? Ou encore Pablo Casals et Gérard Depardieu ? Vous peineriez probablement à citer les dialogues des films où ont tourné Binoche ou le gros Gégé, même si vous les revoyez très bien en pensée, dans tel ou tel rôle. En revanche, la voix de Dalida et le violoncelle de Casals vibrent dans votre tête avec presque toutes les notes, presque toutes les paroles, parce que vous avez d’abord entendu une partition ou un texte, dont le contenu s’est imprimé en vous plus profondément que ne vous ont marqué le léger strabisme de la chanteuse ou la calvitie du musicien. Alors que l’acteur vous fait voir un personnage, vous immerge dans une psyché, le lecteur s’efface délicatement derrière son texte pour que les mots d’abord viennent vous frapper au cœur et faire jaillir de votre imagination des images composées par vous seul. Le bon lecteur n’est pas un « il » ou une « elle », mais une voix pénétrante, ponctuellement soulignée par un clin d’œil, un geste de la main, un sourire (souvenez-vous comme le Chat du Cheshire, dans Alice au pays des merveilles, disparaît jusqu’à n’être plus qu’une voix chaude).
Pour la première fois, Les Livreurs investissent le Festival America. Comment s'est organisé ce partenariat ? Allez-vous développer d'autres bals dans des manifestations externes à celles que vous organisez vous-mêmes ?
Nous avions déjà participé une première fois au Festival America en 2014 dans le cadre du café des libraires avec les étudiants de l’atelier de lecture à voix haute de l’Université Paris-Sorbonne (La Sorbonne Sonore). La réception du public avait été excellente, ce qui a encouragé Francis Geffard à proposer aux Livreurs et à La Sorbonne Sonore d’intervenir sur l’ensemble du festival. Les Livreurs ont déjà proposé le Bal à la Page dans différentes manifestations littéraires comme le Salon du Livre de Paris, les journées de la francophonie au Ministère de la culture, et dans le cadre du prix Prince-Pierre de Monaco. Les prochains bals auront lieu dans le cadre du festival Livres en Tête à la fin du mois de novembre et pour la Saint-Valentin.
Racontez aux lecteurs de Viabooks qui ne vous connaissent pas déjà en quoi consiste un Bal à la Page...
Le Bal à la Page, c’est un peu comme un mariage entre le coin du feu et la boîte de nuit ; c’est une réunion de « bibliovores » insatiables et de « clubbeurs » invétérés ! Guidé par le déhanché et les indications bienveillantes d’un professeur de danse, vous commencez par vous mettre en jambe avec un joyeux cours collectif, où se succèdent zumba, mambo ou cha-cha-cha. Puis, des lecteurs professionnels investissent le plateau et vous font entendre une bonne tranche de livres, avant qu’un DJ ne transforme à nouveau la scène en piste de danse. Entre un pas de salsa et le miaulement d’une guitare, vous reprenez votre souffle accoudé à la table du libraire, derrière laquelle vous font signe vos auteurs favoris. Autographe sous le bras et sourire béat aux lèvres, vous regagnez votre siège pour un nouveau morceau de littérature …ainsi de suite jusqu’aux douze coups de minuit si le cœur vous en dit !
Quelle est la différence entre un texte joué par un acteur et un texte dit par un "lecteur" professionnel ?
Et si nous comparions Juliette Binoche et Dalida ? Ou encore Pablo Casals et Gérard Depardieu ? Vous peineriez probablement à citer les dialogues des films où ont tourné Binoche ou le gros Gégé, même si vous les revoyez très bien en pensée, dans tel ou tel rôle. En revanche, la voix de Dalida et le violoncelle de Casals vibrent dans votre tête avec presque toutes les notes, presque toutes les paroles, parce que vous avez d’abord entendu une partition ou un texte, dont le contenu s’est imprimé en vous plus profondément que ne vous ont marqué le léger strabisme de la chanteuse ou la calvitie du musicien. Alors que l’acteur vous fait voir un personnage, vous immerge dans une psyché, le lecteur s’efface délicatement derrière son texte pour que les mots d’abord viennent vous frapper au cœur et faire jaillir de votre imagination des images composées par vous seul. Le bon lecteur n’est pas un « il » ou une « elle », mais une voix pénétrante, ponctuellement soulignée par un clin d’œil, un geste de la main, un sourire (souvenez-vous comme le Chat du Cheshire, dans Alice au pays des merveilles, disparaît jusqu’à n’être plus qu’une voix chaude).