• BE SOCIAL

LE JOURNAL DU CENTRE

Aux Heures Festives de
Monceaux-le-Comte, la "voix"
est libre pour le théâtre

27/07/2023
Une heure, une pièce, un(e) interprète, quatorze soirées, une cyclolecture. À Monceaux-le-Comte, les Heures Festives donnent corps à de multiples textes, du vendredi 28 juillet au samedi 12 août.
 
Une voix suffit pour, seule, créer un monde et animer de son souffle les personnages qui s’y croisent. Une voix qui endosse en modulations d’invisibles costumes, se déploie dans d’invisibles décors. Voilà le principe des “Solo Théâtre”, joués du vendredi 28 juillet au samedi 12 août dans l’ancien presbytère de Monceaux-le-Comte par des interprètes formés à l’exercice à La Sorbonne.
Là où l’acteur, généralement "est autre", il doit ici être "autres", assumant toute la responsabilité du pluriel, sans narration. "Il est dans une position multiple, multirôles", décrit Bernhard Engel, créateur du festival. Descellé, le quatrième mur : l’interprète fait face au public, une heure durant, sans autre forme de médiation. "Ce sont des gens qui ont une pratique théâtrale, qui ont fait des lectures avec nous, ou qui ont d’autres pratiques orales, qui se lancent avec l’envie de servir toute une pièce", présente encore Bernhard Engel.

Karol Beffa et Éric Naulleau invités d'honneur

Pour cette 6e édition, deux invités d’honneur : d’abord, le pianiste Karol Beffa, qui accompagnera L’École des Femmes au Jardin des Sols, à Lys, le samedi 5 août. Et puis, Éric Naulleau, que Bernhard Engel, l’ayant rencontré avant son succès médiatique, dépeint comme un "amoureux de la littérature, notamment bulgare." Éric Naulleau donnera une lecture d’un pamphlet qu’il a rédigé contre la députée écologiste Sandrine Rousseau, associé à d’autres textes. Un choix que justifie Bernhard Engel : "C’est un pamphlet sur ce qu’il considère comme des excès de la pensée. Le sel de la littérature, c’est la critique."  

Chaque Solo Théâtre sera précédé d’un moment convivial, avec buvette et restauration, dans le jardin du presbytère, afin de parfaire le caractère “festif” de ces heures.

Enfin, pour celles et ceux qui voudraient mêler au vol des mots la brise du canal, les festivaliers sont invités à poser le pied sur la pédale, et à filer le long de l’eau pour entendre quelques extraits dialogués de pièces, des textes qui ont une unité, "qui se suffisent à eux-mêmes." Cette “cyclolecture” d’une dizaine de kilomètres, accessibles à toutes et tous (pas seulement aux sportifs), se déroulera le dimanche 6 août, au départ de la place André-Grosjean, à Monceaux, à 10 h (tarif : 5 €.)  

Alice FORGES