Est-ce que la lecture à voix haute se porte mieux en France ?
Pas impossible. Notre retard sur les pays anglo-saxons a été en partie comblé grâce à l’initiative de professionnels comme Les Livreurs qui militent joyeusement depuis 1998 pour cette pratique qu’ils ont déringardisée. Grâce aux dévoués bénévoles de Lire et faire lire qui travaillent sur le lien intergénérationnel. Grâce aussi à des associations comme les Petits Champions de la lecture, qui frétillent et nous étonnent depuis 2012. Grâce à la Grande Librairie, sur France 5, qui a pris le train en marche, mais qui a réussi à sauter dedans avec sa rubrique Si on lisait à voix haute.
C’est bien, mais on est encore à la traîne derrière les pays anglo-saxons, derrière l’Allemagne par exemple qui peut s’enorgueillir de posséder le joli verbe vorlesen, littéralement « lire devant soi », de façon sonore donc, et non pas pour soi, en silence. Dans ce pays il y a une patience naturelle, ou plutôt culturelle, qui permet aux gens de tenir une heure sans bouger une oreille même quand la lecture est passable.
Lire à voix haute, cela fait un triangle : il y a celui ou celle qui lit ; il y a l’auditoire ; il y a la chose lue.
La personne qui lit peut être une maman, un papa, un tonton sur son canapé avec autour de lui des enfants qui réclament une histoire une histoire ! Astrid Lindgren affirmait en 1957 : « Je me demande si les parents réalisent à quel point la lecture à voix haute est un pur plaisir. Rien ne peut remplacer un livre lorsqu’il permet de partager le rire et les larmes. »
La personne qui lit peut aussi être un comédien, debout sur une scène de théâtre, devant plusieurs centaines d’adultes qui ne scandent pas une histoire une histoire ! mais qui sont dans la même attente.
Elle peut être enfin une comédienne à fleur de peau qui enregistre un roman de 600 pages dans un studio, qui s’empare du récit et en prend un infini soin, seule derrière une vitre qui la sépare de deux personnes silencieuses.
Pas impossible. Notre retard sur les pays anglo-saxons a été en partie comblé grâce à l’initiative de professionnels comme Les Livreurs qui militent joyeusement depuis 1998 pour cette pratique qu’ils ont déringardisée. Grâce aux dévoués bénévoles de Lire et faire lire qui travaillent sur le lien intergénérationnel. Grâce aussi à des associations comme les Petits Champions de la lecture, qui frétillent et nous étonnent depuis 2012. Grâce à la Grande Librairie, sur France 5, qui a pris le train en marche, mais qui a réussi à sauter dedans avec sa rubrique Si on lisait à voix haute.
C’est bien, mais on est encore à la traîne derrière les pays anglo-saxons, derrière l’Allemagne par exemple qui peut s’enorgueillir de posséder le joli verbe vorlesen, littéralement « lire devant soi », de façon sonore donc, et non pas pour soi, en silence. Dans ce pays il y a une patience naturelle, ou plutôt culturelle, qui permet aux gens de tenir une heure sans bouger une oreille même quand la lecture est passable.
Lire à voix haute, cela fait un triangle : il y a celui ou celle qui lit ; il y a l’auditoire ; il y a la chose lue.
La personne qui lit peut être une maman, un papa, un tonton sur son canapé avec autour de lui des enfants qui réclament une histoire une histoire ! Astrid Lindgren affirmait en 1957 : « Je me demande si les parents réalisent à quel point la lecture à voix haute est un pur plaisir. Rien ne peut remplacer un livre lorsqu’il permet de partager le rire et les larmes. »
La personne qui lit peut aussi être un comédien, debout sur une scène de théâtre, devant plusieurs centaines d’adultes qui ne scandent pas une histoire une histoire ! mais qui sont dans la même attente.
Elle peut être enfin une comédienne à fleur de peau qui enregistre un roman de 600 pages dans un studio, qui s’empare du récit et en prend un infini soin, seule derrière une vitre qui la sépare de deux personnes silencieuses.